La gamme de Land Rover se segmente en trois sous-divisions. La première et la plus populaire en raison de son prestige et de sa variété, est sans contredit Range Rover qui se décline avec l’Evoque, le Velar, le Sport et le patriarche Range Rover. Vient ensuite, l’oublié Defender avec ses innombrables prouesses en hors route et finalement, le juste milieu, les Discovery. Alors que le Discovery Sport (jadis LR2) se renouvelait l’an dernier, on relance cette fois l’authentique Discovery qui nous revient sous les noms LR3 et LR4. Maintenant à sa cinquième génération, on rapatrie l’appellation, changeant du coup complètement l’approche du légendaire véhicule. Mieux armé que jamais, il ne fera plus office de figurant dans le segment des SUV de prestige à sept places.
Rupture complète
Depuis la reprise du groupe Jaguar/Land Rover par le géant indien Tata, on joue la carte du design sur toute la ligne. La gamme Range Rover en constitue la preuve, et il en est désormais de même pour la famille Discovery. Oubliez les lignes angulaires si chères aux Discovery traditionnels. Pour l’édition 2017, on renie pratiquement ses origines en proposant des formes très modernes, fluides, sportives. Les puristes du Discovery sursauteront, mais le look général permettra d’attirer beaucoup plus d’acheteurs, disons « traditionnels ». Stylisé, le Disco intègre pleinement l’éclairage LED tant à l’avant qu’à l’arrière, via des bandes lumineuses à l’allure distinctive.
Autre bonne nouvelle, le Discovery peut maintenant se vanter d’être efficace sur le plan aérodynamique. Les ingénieurs ont intensivement travaillé sur les mouvements d’Éole circulant sur le Discovery notamment au parechoc avec des ouïes qui redirigent l’air vers les freins. Résultat, il bénéficie d’un coefficient de trainée de 0,34.
Tradition british
Soyons honnêtes, l’ancienne génération du LR4 venait avec une présentation archaïque totalement dénudée de toute notion d’ergonomie. Suivant les tendances propres aux plus récents produits Land Rover, on arrive cette fois avec un tableau de bord nettement plus traditionnel. En fait, il s’inspire directement de ce que l’on connaît des Range Rover.
Il adopte la carte de la pureté, avec une large bande de cuir transversale qui tapisse la planche de bord. Au centre, la ligne est rompue par une console verticale qui regroupe toutes les commandes et l’écran multimédia. On y voit entre autres de l’aluminium, des boiseries véritables et bien sûr une sellerie de cuir qui brille par sa qualité. En matière d’équipement, étant dans un produit de prestige, on ne lésine pas sur les accessoires.
Fidèle à ses origines, il revient avec sept vraies places à bord, aménagées en estrade, de l’avant vers l’arrière. On obtient ainsi une bonne visibilité, peu importe où l’on se trouve à bord. Quant au dégagement en hauteur, il convient à tous les gabarits, toujours pour un bien-être princier.
Gadget intéressant, Land Rover propose via l’application mobile InControl Remote, la possibilité de rabattre ou de déployer à distance certains sièges afin d’aménager l’habitacle selon les besoins du moment. Cette même fonction est aussi disponible via un bouton à bord du véhicule. Puis, toujours dans une optique pratique, Land Rover permet l’ouverture du hayon par un mouvement de pied sous le parechoc.
Avantage Td6
Non n’avons pas eu la chance de mettre à l’essai le modèle essence V6 fort de ses 340 chevaux qui permet de boucler le 0-100 kmh en 6,9 secondes.
Le Td6 de notre essai offrant 258 chevaux et 600 Nm, nous a paru offrir un rendement intéressant, en dépit du fait que les accélérations soient un peu moins foudroyantes que l’essence. La consommation constitue aussi un réel avantage, étant réduite de plus de 35% par rapport au V6 essence. Soulignons aussi au passage que les deux motorisations sont jumelées à une boite automatique à 8 rapports d’origine ZF. Là encore, le rendement est superbe. Les changements de rapports se font tout en douceur sans à-coups.
Sur route et hors route
Dans 90% des cas, les acheteurs n’emprunteront jamais les sentiers non pavés avec leur Discovery. Il était donc impératif d’améliorer le comportement du véhicule, qui se veut aujourd’hui plus raffiné. Plus ferme, plus stable, le véhicule propose des suspensions effectuant un travail absolument remarquable, lesquelles se recalibrent en fonction de la vitesse. Les bruits éoliens sont complètement absents et la rigidité structurelle est remarquable, ce qui améliore la quiétude à bord. Hélas, la direction se montre peu communicative, un facteur aussi attribuable à plusieurs concurrents
Pour la portion hors route, nous avons emprunté des endroits où seuls les plus expérimentés auraient osé aller. Pistes rocailleuses, terre battue, dévers, tout y était. L’idée était bien sûr d’expérimenter les différents modes du programme Terrain Response 2, lequel a évolué par rapport au système de précédente génération. Il multiplie notamment les algorithmes qui calculent la meilleure adhérence des pneumatiques pour y envoyer la puissance. De plus, le système prend en charge la gestion de la motorisation, de la transmission, des différentiels et du châssis pour maximiser le rendement.
Le Discovery bénéficie également d’une généreuse garde au sol grâce aux suspensions adaptatives. À ce titre, on peut passer dans 90 cm d’eau sans le moindre problème. Land Rover propose aussi un régulateur de vitesse pour les montées en terres hostiles. Il suffit de déterminer la vitesse et de contrôler la direction et le Discovery gèrera tout le reste. Pour ceux qui ont un besoin en matière de remorquage, sachez que le véhicule est livré avec un programme d’assistance au recul. Il suffit de décider du type de remorque en déterminant le nombre d’essieux, puis la destination, et le Discovery se chargera de vous mener à bon port.
Conclusion
C’est clair, il existe un monde entre le LR4 et le nouveau Discovery. Sa robe unique et distincte permettra de séduire une toute nouvelle clientèle, qui appréciera notamment l’espace et les vraies sept places assises. Évidemment, le jeu des options pourra faire grimper la facture, tout comme ses proches rivaux, notamment le Volvo XC90. Mais le Disco a un vrai atout, c’est un vrai 4×4.