Le constructeur automobile américain General Motors a confirmé vendredi qu’il allait produire un nouveau SUV au Mexique, en dépit des critiques du président Donald Trump appelant les entreprises à fabriquer aux États-Unis.
La nouvelle version du Chevrolet Blazer, historiquement un des modèles les plus populaires de la marque, sera fabriquée sur les terres mexicaines et exportée aux États-Unis, a indiqué à l’AFP Patrick Morrissey, un des porte-parole de GM.
Ce contentieux potentiel avec l’imprévisible président américain survient 24 heures après que GM eut ressuscité le nom de modèle Blazer, après 10 ans d’absence. Le nouveau Blazer a été révélé hier à Atlanta, en Géeorgie. Les designers de Chevrolet ont donné au nouveau Blazer un visage ressemblant à celui de la Camaro.
Le Blazer sera propulsé par un 2,5 L 4 cylindres de 2,5 L développant 193 chevaux et 188 Nm, ou encore par un V6 de 3,6 L délivrant 305 chevaux et 269 Nm de couple.
Les deux moteurs sont soutenus par une boîte automatique à 9 rapports transmettant la puissance aux roues avant. On pourra, moyennant un supplément, acheter un Blazer à transmission intégrale.
Main-d’oeuvre Mexicaine attractive
GM a annoncé que le Blazer sera produit au Mexique au moment même où le président Donald Trump a fait du « Made in America », un des arguments dans la renégociation en cours du traité de libre-échange Aléna associant États-Unis, Canada et Mexique.
Les trois grands groupes automobiles américains GM, Ford et Fiat Chrysler font valoir que produire certains modèles au Mexique, où la main d’oeuvre est bon marché, leur permet d’être compétitifs face à leurs rivaux asiatiques et européens.
« Nous restons déterminés à investir aux États-Unis et à y créer des emplois », assure néanmoins Patrick Morrissey dans une interview, ajoutant que les décisions de production sont prises plusieurs années à l’avance dans l’industrie automobile.
Il insiste sur le fait que GM va continuer à collaborer avec l’administration Trump « pour moderniser l’Aléna », accusé par le locataire de la Maison-Blanche d’avoir contribué à la délocalisation des emplois industriels américains.
Depuis 2009, GM indique avoir investi plus de 22 milliards de dollars sur le sol américain, les États-Unis représentant son deuxième marché après la Chine.
Via Agence France Presse New York La Presse